Alors qu’un coffret intégral de Téléphone sort ce vendredi, l’ancienne bassiste du groupe Corinne Marienneau se confie pour la première fois sur le sort du groupe. Souvenirs, déceptions, et espoirs animent toujours cette femme qui a contribué à marquer l’histoire du rock hexagonal.
19 ans après leur séparation, les membres du groupe Téléphone n’ont jamais paru aussi proche de nous. Ça, New York avec toi, ou encore Argent trop cher passent régulièrement en radio, et leurs airs tournent toujours dans nos têtes.
Récemment, le groupe a beaucoup fait parler de lui. Non seulement avec la sortie d’un album « hommage » de reprises fin octobre, que la jeune génération de chanteurs français a enregistré. On retrouve parmi eux Tété, Skip The Use, Olivia Ruiz, ou encore Zaz.
Juste avant, au mois de septembre, et c’était l’un des évènements live de l’année, trois de ses membres se rassemblaient le temps de 3 concerts en France (Paris, Lille, et Lyon). Sous le nom des insus (pour insupportables), Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac, et Richard Kolinka ont repris la scène pour interpréter leurs plus grands tubes. Tous les médias ont alors dit que Telephone se reformait. Une attitude qui a bouleversé l’ancienne bassiste du groupe, Corinne Marienneau.
Pour la première fois depuis, elle s’explique à nos confrères du Parisien.
« Cela m’a violemment surprise. J’ai lu dans les médias que Telephone se reformait. D’abord les concerts des Insus ? se font avec trois membres de Téléphone. Mais sans moi, ce n’est donc pas une reformation de Téléphone. J’y tiens, ce groupe, c’est ma vie. Cela va sembler prétentieux, mais c’était un sacré groupe de rock. Puissant, parfois très beau. »
D’autre part, elle réfute l’idée selon laquelle elle aurait refusé d’y participer:
“Ce n’est pas moi qui ai refusé de jouer avec eux. Moi, je ne demandais que cela. Depuis vingt ans, je leur propose de faire une tournée d’adieux, pour boucler la boucle. Je n’ai pas de réponse. Nous sommes partis sans dire au revoir à notre public.”
Alors la rockeuse de 63 ans s’est fixé un objectif. Boucler la boucle à sa façon.
« Cette intégrale, c’est ma manière de clore notre histoire. Je me suis battue pour que tout, y compris les titres en répétition, soit remastérisé. J’ai fait cela par amour du groupe, par respect de notre passé. »