Dave Brubeck, légende du Jazz, est décédé mercredi, à l’hôpital de Norwalk, dans le Connecticut. Contemporain de Miles Davis, Louis Armstrong et Theolonious Monk, il a livré notamment l’album Time out, l’un des trois disques les plus vendus de l’histoire du jazz.
Sa carrière débute en 1951 avec le «Dave Brubeck Quartet», mais c’est en 1959 que le pianiste entre dans tous les foyers. Son disque Time Out se hisse à la deuxième place du classement des albums de pop établi par le magazine Billboard cette année-là: du jamais-vu pour un musicien de jazz.
Les succès de Take five, Blue rondo a la turk, et Three to get ready propulsent Dave Brubeck au rang de pop-star. Au point de provoquer les railleries des autres jazzmen de l’époque, plus confidentiels. Mais c’est bien lui qui a popularisé cette musique à travers le monde, devenant l’un de ses meilleurs ambassadeurs.
Son influence est restée intacte toutes ces années. En 2009, le président américain Barack Obama lui avait rendu hommage à la Maison-Blanche en compagnie de Robert de Niro, Mel Brooks et de Bruce Springsteen. Il avait alors rappelé que son premier concert de jazz à Hawaï, en 1971, était un concert de Dave Brubeck. «Pour l’enfant de 10 ans que j’étais, un monde spectaculaire s’ouvrait» avait-il dit.
En France, on retrouve Dave Brubeck dans les titres de Claude Nougaro, Le jazz et la java, A bout de souffle, et Embarquement immédiat, sur son dernier album. Richard Anthony a également repris Take five en 1962, avec Ne boude pas.