Saint-Tropez, petit village de pêcheurs au climat méditerranéen très recherché en période des vacances, est devenu dans les années 50 la cité d’avant-garde. Baromètre de la mode estivale à travers les époques, la station varoise a également attiré les stars… Pour le meilleur et pour le pire.
La plage, le soleil, les jolies filles, le dépaysement: voilà ce qu’on allait chercher à Saint-Tropez dès les années 50, dans l’ambiance Nouvelle Vague de l’époque. Bien avant l’engouement que ce village de bord de mer a suscité, les Sartre, Vian, Colette et Sagan, ont apprécié l’ambiance reposante qui régnait à Saint-Tropez. Les peintres venaient également y chercher cette lumière si particulière, présente hiver comme été…
Puis les stars sont venues s’y loger, attirant par là-même leurs fans. Johnny Hallyday s’est installé à Ramatuelle, Brigitte Bardot à La Madrague, le début d’une histoire d’amour de 40 ans entre l’ex-sex-symbol et le petit port varois. B.B en profita pour laisser à jamais sa marque, inspirant les créateurs, et ainsi toute la mode estivale. Saint-Tropez est devenu dans les années 60 le lieu où s’affichaient les nouveaux styles, copiés par tous et partout, pendant tout l’été.
Fashion Saint-Trop’
Le principe de la mode tropézienne: simplicité et légèreté. A chaque saison sa couleur et sa forme fétiche: on verra parfois des blouses portées sur des mini-shorts (40 ans plus tard, c’est un look qui plaît toujours même en ville), des pantalons taille haute avec des brassières laissant voir le nombril, de chapeaux fantaisie…
Et surtout, c’est à Saint-Tropez qu’est lancée la pratique du monokini, plus connu désormais sous le nom de topless… provoquant l’ire de la police locale censée punir les baigneuses de 500 francs d’amende….C’était bien avant que les naïades défilent en string…
Sea, sex and sun, mais également ambiance conviviale. Les personnalités se retrouvent à Saint-Tropez pour oublier leurs soucis. Ils y passent un séjour digne d’une colonie de vacances. Elles occupent leur été en pratiquant de nombreuses activités que le public découvre peu à peu. Voile, ski nautique, karting… à l’image de Sacha Distel, un habitué de la côte, Darry Cowl qui en profite pour jouer l’intervieweur auprès de Jacqueline Maillan.
De haut-lieu de l’avant-garde, Saint-Tropez devient rapidement la capitale de la frime, du luxe, et de l’exhibition. Montre-moi ton yacht, je te dirai qui tu es…
A force d’attirer les jet-setteurs, la ville perd son identité. De 6 000 Tropéziens l’hiver, la population de Saint-Tropez passe à 80 000 habitants l’été. Mais dés les années 60, les pêcheurs et les villageois se plaignent de l’afflux de touristes l’été. Pire: dans les années 70, ce sont les hippies qui débarquent à Saint Trop’, et envahissent les abords du célèbre café Sénéquier. Leurs pratiques bizarres, et leur importante consommation de stupéfiants tapent rapidement sur les nerfs des autochtones.
En 1975, un reportage réalisé entièrement grâce à des prises de vue du ciel dénonce les travers de l’afflux touristique estival: camping sauvage, alignement de mobile-homes près des plages, embouteillages de personnes dénudées sur chaque mètre carré de sable, pollution…
Le début de la fin?
Saint-Tropez ne fait plus l’unanimité: la ville n’attirerait désormais que ceux qui veulent se montrer. Jacques Chirac et François Pinault ne s’en lassent pas. Quel VIP digne de ce nom n’a pas foulé la digue tropézienne, histoire de dire… ‘Moi aussi, j’y étais’. C’est encore mieux si star en question a paradé à bord d’une décapotable de luxe. Pour les plus discrets, il est tout de même possible de s’isoler, et d’éviter les paparazzis.
Exemple: LadyDi, invisible lors de son séjour sur la Côte d’Azur en compagnie de Sarah Ferguson, alias Fergie. Quelles sont les méthodes des paparazzi? Comment les stars leur échappent?
En 2002, le leitmotiv n’est toujours pas épuisé: «Saint-Trop’, c’est mieux en hiver». Et à force dele répéter, les Tropéziens risquent de n’être plus jamais chez eux…
Voyez l’autre facette de Saint-Tropez.
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Camille Choteau
Vendredi 17 juillet 2009