Les poumons des pompiers en feu

En première ligne pour affronter bien des dangers, les pompiers pourraient mettre leurs poumons en péril, en inhalant nombre de produits polluants ou irritants lors de leurs interventions. Telle est la conclusion d’une étude suisse qui révèle qu’un soldat du feu sur deux serait sujet aux allergies.
Une centaine de pompiers professionnels de Bâle ont été étudiés, et comparés à un groupe d’hommes habitant dans la même zone géographique. Tous ont rempli un questionnaire, et ont subi des examens du souffle, des tests cutanés d’allergie (prick tests), ainsi qu’un test destiné à mettre en évidence une hyper-réactivité bronchique non spécifique.
Les résultats sont surprenants :
– les pompiers sont significativement plus nombreux à se plaindre de divers symptômes survenant au cours de leur travail : nez qui coule (19 % des pompiers contre 2 % de la population de contrôle), gorge qui démange (26 % contre 3 %), sensation de brûlure oculaire (21 % contre 3 %), toux (28 % contre 3 %), maux de tête (25 % contre 3 %) et essoufflement (7 % contre 2 %) ;
– 51 % des pompiers sont atopiques, donc susceptibles aux allergies, une proportion bien supérieure à celle observée dans le groupe témoin (32 %) ;
– Par ailleurs, 16 % présentent des signes d’une hyper-réactivité bronchique, presque deux fois plus que la population générale (9 %).
“Le taux élevé d’atopie chez les pompiers pourrait être dû à l’exposition aux polluants rencontrés à la caserne ou sur les lieux d’intervention“ estiment les auteurs de l’article. Selon eux, les moyens de protection tels que les respirateurs portables, pourtant recommandés pour toute intervention, ne sont pas suffisamment utilisés en pratique.Source : European Respiratory Journal, vol. 30, n°3Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey