Chikungunya : progrès et menaces

Pour la première fois, une contamination par le virus du Chikungunya a eu lieu en France métropolitaine. Il s’agit d’une infirmière qui avait effectué un prélèvement sanguin chez un malade infecté qui revenait de la Réunion. Mais le mode de contamination n’est pas résolu : ce type de contamination n’est pas courant.
Néanmoins, l’Institut de veille sanitaire penche pour un accident d’exposition au sang, même si le soignant qui ne portait pas de gants lors du prélèvement ne se souvient de blessures qu’il pouvait avoir aux mains. De plus, l’autre hypothèse, celle d’un moustique “clandestin“ ayant voyagé dans les bagages de la personne infectée, est jugée peut probable.
Selon un rapport d’information du Sénat, 218 000 personnes ont été touchées en un an par la maladie. Si le pic de l’épidémie semble derrière nous, 10 % des gens contaminés risquent néanmoins de garder une forme chronique de la maladie.
Mais il y a tout de même une lueur d’espoir. Les chercheurs de l’hôpital de la Timone à Marseille auraient trouvé un traitement efficace contre le virus, selon le quotidien La Provence. Il s’agirait d’un médicament existant, qui pourrait être utilisé pour bloquer la prolifération du Chikungunya ou également administré de manière préventive.
Par ailleurs, le Ministre de la santé Xavier Bertrand a annoncé le 5 avril sa volonté de reprendre les recherches sur un vaccin contre le chikungunya que des scientifiques américains avaient initiées dans les années 80. Cette annonce fait suite au retour de la mission d’information de plusieurs experts partis sur place. L’objectif annoncé est de disposer d’ici 5 ans d’un vaccin efficace.Source : Ministère de la santé, Commission des affaires sociales du Sénat et quotidien “La Provence“, mars 2006.