Fromages et beurre, pas si nocifs pour la santé ?

Une bonne nouvelle pour les amateurs de fromages et de beurre, un nouvel article paru dans la revue British Medical Journal laisse entendre qu’ils seraient moins néfastes pour le cœur que ce que l’on pense.

Un récent article publié dans une revue britannique affirme que les graisses saturées du beurre et du fromage ne seraient pas aussi nocives pour le système cardiovasculaire qu'on ne le pense.

Le procès fait aux

graisses saturées le même que celui fait aux

graisses dites “trans“ : mauvaises pour le cœur et les artères à cause de leur effet sur les taux de

cholestérol sanguin. Le docteur Aseem Malhotra, cardiologue au Croydon University Hospital de Londres, vient de faire paraitre un

article dans lequel il affirme le contraire. Citant les récentes études réalisées sur le sujet, le cardiologue soutient même que ces graisses (en quantité très importantes dans les produits laitiers comme le beurre ou les fromages) pourraient en réalité avoir un impact modéré sur les risques de

maladies cardiovasculaires et voire prévenir certains de ces troubles.Dans la revue British Medical Journal (BMJ), Dr Aseem Malhotra écrit que les peurs concernant les graisses saturées “dominent les conseils nutritionnels et les recommandations depuis près de quarante ans“, mais qu’elles ont “paradoxalement accru nos risques cardiovasculaires“. En effet, les produits laitiers sont très riches en graisses saturées, rappelle-t-il, mais aussi en

vitamines A et D, en

calcium et en phosphore. Dr Aseem Malhotra cite donc comme arguments des études* mettant à jour les effets antihypertenseurs des produits laitiers, justement grâce à ces éléments qui les composent.Le cardiologue est loin d’être le seul à exprimer cette opinion sur les graisses saturées. Une vaste

étude de cohorte** sur les effets des graisses saturées, publiée en 2010 dans la revue American Journal of Clinical Nutrition, concluait déjà à l’inverse des idées reçues depuis des décennies : “Il n’y a pas d’évidence convaincante que les graisses saturées puissent provoquer des maladies cardiovasculaires.“Par contre, les consommateurs doivent bien faire la différence entre graisses saturées et graisses trans, que l’on trouve souvent dans les plats préparés, les produits industriels et les fast-foods. Le docteur Malhotra conseille ainsi aux patients d’adopter un régime équilibré et de favoriser des apports en graisses diversifiés plutôt que de se concentrer sur son taux de cholestérol global.Violaine Badie avec AFP/Relaxnews
*Alonso A, Nettleton JA, Ix JH, de Boer IH, Folsom AR, Bidulescu A, et al. Dietary phosphorus, blood pressure and incidence of hypertension in the atherosclerosis risk in communities study and the multi-ethnic study of atherosclerosis. Hypertension2010;55:776-84.
Geleiijnse JM, Kok FJ, Grobee DE. Blood pressure response to changes in sodium and potassium intake: a metaregression analysis of randomised trials. J Hum Hypertens2003;17:471-80.**Siri-Tarino PW, Sun Q, Hu FB, Krauss RM. Meta-analysis of prospective cohort studies evaluating the association of saturated fat with cardiovascular disease. Am J Clin Nutr2010;91:535-46.
Sources :
1-Aseem Malhotra : “Saturated fat is not the major issue“, article publié dans la revue British Medical Journal le 22 octobre 2013 (

consulter l’article en ligne)
Click Here: brisbane lions guernsey 20192- Siri-Tarino : “Meta-analysis of prospective cohort studies evaluating the association of saturated fat with cardiovascular disease“, étude publiée en 2010 dans la revue American Journal of Clinical Nutrition (

abstract en ligne)