Le repas des Français change, mais ils mangent toujours trop de viande et pas assez de légumes ! L’INSEE a réalisé une étude sur l’évolution des dépenses alimentaires des Français entre 1960 et 2006. La tendance  : diversifier son alimentation et éviter de longues préparations des repas.

Selon l’étude de l’Insee, la place des produits transformés ne cesse d’augmenter dans le budget. La part des dépenses de conserves et de préparations de légumes et de pommes de terre connaît depuis 45 ans une forte augmentation. Il en est de même pour la part des produits transformés à base de viande, de poisson et de légumes, qui a plus que doublé.
Les viandes fraîches sont en partie remplacées par la charcuterie et les conserves de viande. Les poissons sont davantage consommés en conserves ou surgelés que frais. Cette évolution s’effectue au détriment des produits frais et des féculents, qui demandent un travail de préparation plus important.
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Depuis 1960, on observe également des changements de répartition du budget : une plus grande part des dépenses est consacrée aux poissons et aux desserts. Les sommes pour l’achat de poisson ont doublé depuis 45 ans, alors que celles de la viande diminuent. Les ménages prennent progressivement conscience des risques liés à une alimentation trop riche en viande, mais il faut aussi y voir les conséquences des problèmes sanitaires de ces dernières années (vache folle…). La France reste, cependant, un grand consommateur de viande. Les dépenses en produits carnés correspondent d’ailleurs, en moyenne, à plus de la moitié du budget du repas “hors dessert“.
Les Français mangent également plus de desserts : ils dépensent davantage pour acheter des yaourt, des fruits, des produits sucrés… La part des autres achats alimentaires “hors repas“ se réduit.
Les résultats de cette étude permettent d’observer que, depuis 45 ans, la part des dépenses consacrées à l’alimentation prend une place de plus en plus faible dans le budget de consommation des ménages français. Elles ont diminué de moitié, passants de 25 % à 12 %. Difficile de manger varié et équilibré en accordant de moins en moins de place au budget alimentation…Source : INSEE, septembre 2008