Suivi du diabète et de l’HTA : un bilan intermédiaire mitigé

Le diabète de type 2 et l’hypertensionartérielle (HTA) concernent respectivement 1,6 et 7 millionsde personnes en France et le nombre d’individustouchés ne cesse de progresser. Devant cette situationpréoccupante, l’Assurance maladie mène depuis1999 une évaluation de la politique de prévention deces deux maladies.
Tous les médecins libéraux ont reçu lerésumé des recommandations de bonnes pratiques del’ANAES et de l’AFSSAPS, puis les médecinsconseil de l’assurance maladie les ont rencontrésindividuellement à l’occasion de demandes de prises encharge à 100 %.
Résultats positifs pour la prise en charge dudiabète de type 2 :
L’impact du programme de lutte contre le diabète aainsi été mesuré sur une population de 911 871personnes diabétiques sous traitement durantl’année 2000, soit 57 % de l’ensemble despersonnes concernées. Le travail d’éducationdes patients par leur médecin traitant est perceptibleà tous les niveaux :
– Progression de 46,7 % du nombre de bilans glycémiques. Entout 60,6 % de la population a bénéficiéd’un dosage de l’HbA1c au cours des six derniers moisentre 1998 et 2000 ;
– Une amélioration du suivi ophtalmologique (+ 6 %), soit untotal de 41,5 % des diabétiques entre 1998 et 1999 ;
– Un meilleur suivi cardiologique (+ 8,2 %) entre 1998 et 1999,soit 30,2 % des diabétiques ;
– Un meilleur suivi du cholestérol (+ 8,7 % entre 1998 et2000). 62,4 % des diabétiques ont eu un remboursement dedosage cholestérol lors de la dernièreannée.
Constat mitigé pour l’HTA :
A l’origine de ce bilan moins encourageant,l’étude souligne le manque d’implication despatients hypertendus. Malgré les recommandations, lesdonnées 2000 évoluent peu par rapport à 1999:
– Pas de réduction de consommation d’alcool (12,7 %des patients en 2000) ;
– Non suivi de la diminution de sel (32,3 % des patients en 2000);
– Pas de perte de poids (47,3 % des patients en 2000) ;
– Pas d’augmentation ou de reprise de l’activitéphysique (51,4 % des patients en 2000).
La CNAMTS constate également que 28 % des patients avaientreçu une prescription de médicamentscontre-indiquée en cas de pathologies associées. Maisle programme ne prendra fin qu’en 2004. Ces deuxannées suffiront-elles à renverser la tendance ?
Source : Communiqué de la CNAMTSClick Here: essendon bombers guernsey 2019