Des jeunes qui bloquent les rues, brûlent des pneus et jettent des pierres sur les forces de l’ordre. En face, des policiers qui répliquent par des tirs de grenades lacrymogènes avant de charger. Kasserine, ville pauvre située à l’intérieur de la Tunisie, a vécu une troisième nuit de heurts. À l’origine de cet accès de fièvre : l’acte suicidaire d’un jeune journaliste. “J’en appelle aux chômeurs de Kasserine. Nous allons faire une révolution. J’invite tout le monde à me soutenir. J’ai décidé de m’immoler par le feu”, déclarait Abderrazak Zorgui dans une vidéo. Le journaliste s’immolera 20 minutes plus tard.Grève des journalistesÀ ses funérailles, la colère gronde, car une partie de la jeunesse tunisienne vit le même quotidien : le chômage et l’absence de perspectives. Après Kasserine, deux autres villes, Tebourba et Jebeniana sont elles aussi en proie à des troubles. Choqués, les journalistes ont décidé d’une journée de grève par solidarité.Le JT
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Soir 3 du vendredi 28 décembre 2018 L’intégrale
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