Un téléphone qui sonne comme une sirène de police. C’est le moyen qu’a trouvé le comté de Guanyun, au sud de Pékin, pour stigmatiser les citoyens endettés. Celui qui cherche à joindre le “lao lai”, le “mauvais payeur”, entend de son côté ce message vocal : “Nous vous signalons que votre correspondant est sur la liste noire. Veuillez s’il vous plaît exhorter cette personne à remplir ses obligations légales.”Ce n’est pas la seule humiliation qui leur est réservée par les autorités : dans une autre ville, au nord de la capitale, les mauvais payeurs peuvent voir leur photo s’afficher en grand format dans les salles de cinéma, accompagnée de leur nom.Un “crédit social” pour classer “bons” et “mauvais” citoyensCette “liste noire” est le second volet d’une politique de contrôle qui attribue à chaque citoyen un “crédit social” évoluant en fonction de ses “bonnes “ou “mauvaises” actions. Actuellement à l’essai dans une quarantaine de villes, ce système devrait être généralisé en 2020. Si votre nombre de points tombe en dessous d’un certain seuil, il devient impossible de souscrire un crédit, de postuler à certains emplois ou… d’être membre du Parti communiste.Censé lutter contre les incivilités, le programme récompense en revanche les “bonnes” actions telles que donner son sang, participer à l’entretien de son village, signaler les délinquants à la police… Une caméra de surveillance pour sept habitants : “l’œil de Pékin” est partoutCe fichage des citoyens est notamment rendu possible par des caméras de vidéosurveillance omniprésentes. Le pays possède la moitié du parc mondial : près de 200 millions, soit une caméra pour sept habitants. Il est aussi à la pointe de la reconnaissance faciale. Ces caméras “intelligentes” sont capables d’identifier un individu dans une foule en quelques secondes.Extrait de “Chine, tout est sous contrôle !”, un reportage à voir dans “Envoyé spécial” le 10 octobre 2019.
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